Au grand marché de Treichville, j'ai rencontré ALABI,
antiquaire insatiable sur l'histoire des ethnies,
et conteur/chanteur à ses heures.
C'est cet homme passionné qui m'a transmis une infime partie de sa connaissance
pour écrire les informations ci-dessous.
Les masques que j'ai photographiés sont, en fait, des passeports !
Ils servaient aux tribus pour s'identifier selon leur statut social, leur métier, etc.
Ces masques mesurent environ 15 cm de haut, mais il en existe de + grands.
Chaque ethnie (au nombre imprécis d'une soixante-dizaine) a sa propre technique de fabrication.
Le masque peut être en bois, en terre, voire en bronze.
Il peut être peint, patiné, avec des plumes, etc.
Le passeport se porte généralement autour du cou à l'aide d'une ficelle.
Ca fait un bien beau pendentif. Un peu encombrant, mais bien visible.
Tu regardes le passeport et tu sais à qui tu as affaire. Pratique, non ?
Masque Gouro
Il porte un oeuf sur la tête, signe de sagesse, car il faut être sage pour ne pas le faire tomber.
Masque Baoulé
Ici aussi, il s'agit de représenter la sagesse par la présence d'une barbe
Masque Dan
Il s'agit d'un masque enchanteur. Il porte un masque et peut voir sans que l'on voit ses yeux.
Et voici ALABI qui m'a délectée de ses récits inépuisables.
J'espère bien avoir l'occasion de lui rendre visite de nouveau.
Quant à vous qui regardez ce blog, n'hésitez pas à recourir à ce système pour vous identifier,
et créez votre propre masque qui mettra en valeur votre torse fier et velu !
Qui infirmier, potier, assistant, électricien, dirigeant, opticien, agent immobilier, garagiste, producteur, retraité, branleur...
(Certains se connaîtront !)
A vous d'être inventif !
Un masque de Schtroumpfette ou un masque de Zorro
(non, pas Soro, mon chauffeur aux 3 paires de chaussures neuves !!!...
Je n'ai pas encore idée des prix.. Un peu + et je chaussais toute sa famille...),
n'est pas approprié.
PS : Je remercie les moustiques (qui m'ont dévorée) et la climatisation (qui m'a enrhumée),
qui m'ont empêchée de dormir cette nuit,
et, sans qui, je n'aurais jamais écrit cet article.
